En transit

Fulbright

 

 




 

Ce qui a été à l’origine de notre séjour aux Etats-Unis l’an dernier est l’obtention d’une bourse Fulbright par mon mari en tant que chercheur. Cette bourse délivrée par la Commission franco-américaine est intéressante par son aspect financier mais encore plus par le prestige dont il bénéficie aux USA. 


D’ailleurs pendant la journée d’information et d’orientation qu’organise la Commission tous les ans fin juin, on recommande aux boursiers de mentionner le fait qu’ils sont détenteurs de cette bourse afin de leur permettre d’ouvrir quelques portes. Et en effet, mentionner la bourse Fulbright est généralement une bonne carte de visite aux Etats-Unis.

 

 

 

 

L’obtention de la bourse permet aussi d’obtenir d’office des visas J1 et J2 pour le boursier et sa famille, et être affranchis des soucis et des frais liés à l’obtention des visas n’est pas le moindre de ses mérites. C’est donc muni de la carte de visite “Fulbright” que nous sommes partis à Baltimore.

 

 

 

 

 

Dans le rapport final que mon mari avait rédigé pour la Commission franco-américaine, il avait mentionné le projet familial qu’avait représenté ce séjour américain pour nous, bien au-delà de l’intérêt scientifique et de recherche (bien réels). Et il avait cité mon blog, qui était notre façon de contribuer (entre autres) à l’objectif affiché du programme Fulbright : “increase mutual understanding between the people of the United States and the people of other countries“. Et je suis heureuse de dire que les responsables de la Commission franco-américaine ont aimé ce blog, au point de le citer dans les témoignages qu’ils affichent sur leur site, au point de nous demander, à mon mari et moi, à venir témoigner de l’expérience de partir aux Etats-Unis en famille dans le cadre d’une bourse Fulbright.

C’est ainsi que mardi 30 juin dernier nous nous sommes trouvés face aux boursiers 2015-2016, à parler de ce que c’est que vivre et faire de la recherche universitaire aux Etats-Unis. C’était émouvant et amusant de se retrouver face à un public dont nous faisions parties il y a 2 ans, un public avec plein de questions et de préoccupation, mais aussi excité à la pensée de l’expérience qui se profile. C’est amusant de se dire qu’il y a deux ans on se posait comme eux des tonnes de questions, et que cette fois nous avons apporté quelques réponses à ceux qui nous ont succédés. Et se retrouver encore une fois dans les locaux prestigieux de Hôtel de Talleyrand, propriété de l’ambassade américaine rue Saint-Florentin à Paris ne gâchait rien!

 

 

 

 

 

 

Parmi les questions que se posaient les futurs boursiers une en particulier a retenu mon attention. Elle concernait la supposée difficulté de se faire des amis aux Etats-Unis.

 

 

 

 

 

En effet on nous a demandé si c’est vrai qu’il est difficile de rentrer dans l’intimité des Américains et de devenir leur ami. Question intéressante qui fait référence à la réputation des Américains, très agréables de prime abord mais censés être distants et mettant des barrières à ceux qui veulent les connaitre mieux. A cette question je réponds généralement par une double remarque : tout d’abord il est vrai qu’on ne devient pas immédiatement ami avec tous les Américains qu’on rencontre. Mais est-ce vraiment étonnant? Peut-on vraiment affirmer que les Français ont l’amitié plus facile ? N’avons-nous pas aussi tendance à jauger quelqu’un avant de le faire rentrer dans le cercle de nos amis ? 

Je pense en particulier à des Québécois séjournant à Paris et qui se plaignent d’avoir du mal à rentrer dans l’intimité de leurs interlocuteurs. Certes il s’agit de Paris, où les gens sont parfois plus “blindés” mais je pense qu’il n’est jamais facile de percer les premières barrières avant d’accéder à l’amitié des autres. Et c’est surement plus difficile encore pour ceux qui ne sont que de passage, à commencer par les touristes. 

Par ailleurs les Américains sont plutôt plus facile d’accès pour peu que vous fassiez partie de leurs communities.  Par contre atteindre le stade de l’amitié et le conserver n’y est pas plus simple qu’ailleurs, et les Américains ont peut-être plus tendance que d’autres à être pragmatiques et à conserver des relations proches avec ceux qui partagent leur vie de tous les jours. “Loin des yeux, loin du cœur ” est probablement encore plus vrai dans leur cas. Mais cela n’empêche pas de garder quelques relations amicales sincères, au gré des affinités développées.

 

 

 

 

Pour ma part donc il n’est pas plus difficile (ni plus facile) de développer une relation amicale avec les Américains. Encore faut-il trouver les bons, ceux avec lesquels on a de vrais points communs !

 

 

 

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.