sport

Comment j’en suis venue à apprécier le foot !

 



Tous ceux qui habitent en France (et ceux qui s’intéressent au foot de par le monde) savent que l’Euro de foot 2016 vient de se terminer, par une finale malheureusement perdue par l’équipe de France et gagnée par les Portugais. 


Pendant ce mois qui vient de s’écouler (du 10 juin au 10 juillet) il n’y avait pas beaucoup d’endroit où se cacher pour échapper à l’univers du foot : il y avait bien-sûr les matchs à proprement parler, mais aussi les questions concernant la sécurité (des stades, des fans zones, des villes et stades saccagés par les hooligans russes, anglais ou croates), les retombées économiques (nombre de touristes/supporters étrangers, les exonérations de TVA de l’UEFA, etc.) ainsi que les retombées politiques (l’influence ou non sur la popularité de François Hollande, les commentaires et comparaisons politico-footballistiques des hommes et femmes politiques, etc.) Personne ne pouvait donc éviter d’être au moins éclaboussé par l’univers du foot. Mais l’apprécier est une toute autre histoire et bien malgré moi j’y suis venue !

 

 

En effet avant l’Euro je portais un regard indifférent voire hostile sur le foot. D’une manière générale j’ai peu de sympathie pour les sportifs de salon qui regardent et commentent les matchs depuis leur canapé (qu’il s’agisse du foot ou de tout autre sport). Et pour peu qu’ils se mettent à vociférer contre l’équipe adverse, le coach ou les joueurs ou bien de façon plus subtile à commenter savamment les stratégies, je trouve cela proprement insupportable.

 

 

Quant au foot en particulier je portais une antipathie certaine à ce sport, peut-être parce que ce sport trop populaire passe trop souvent à la télé et j’ai des souvenirs assez pénibles de mon adolescence où toute la famille était obligée de regarder le match au lieu d’un film bien plus intéressant sur une autre chaîne sur l’unique télé familiale parce que mon père voulait absolument regarder le match.

 

 

Et quand j’ai rencontré ma moitié, mon partenaire de vie et mari je ne dirai pas que je suis tombée sous son charme pour son manque d’intérêt pour le foot ! Mais le fait qu’il soit intéressé par d’autres sports (le tennis, la voile) m’a soulagée. C’est ainsi que (j’ose à peine l’avouer !) nous avons suivi la coupe du monde 1998 (LA coupe du monde de la France) d’un œil distrait (d’autant qu’on venait de se rencontrer) et nous n’avons pas vraiment vibré à l’unisson de nos compatriotes (à notre décharge on était occupé par notre rencontre récente).

 

 

Mais 18 ans après, j’ai été piégée dans l’univers de l’Euro 2016. Et la raison en est mon fils aîné ! Oui, lui s’est passionné, avec ses camarades de cour de récré pour le foot dès l’école primaire. Il nous a supplié l’an dernier de l’inscrire au foot comme activité extrascolaire et nous y avons cédé suite à un deal : oui au foot s’il prenait plus au sérieux ses cours de violon !

 

 

C’est ainsi que nous avons regardé le 1e match de l’Euro et de la France (France-Albanie) le 10 juin et avons continué à regarder les matchs de l’équipe de France puis les autres matchs à partir des quarts de final. Et je l’avoue, je me suis laissée prendre au jeu, d’abord pour partager cette passion avec lui (et mon mari s’y est prêté aussi, je crois, pour les mêmes raisons), ensuite pour partager la ferveur générale. J’ai même franchi un cap lorsque j’ai regardé SEULE le match Portugal – Pays de Galles mercredi 7 juillet (ce soir où mon mari était en déplacement professionnel et mon fils, enrhumé et fatigué, s’était couché tôt) !

 

 

Force est maintenant pour moi de faire un bilan de mon parcours de spectatrice de foot (à défaut d’être pleinement supportrice) :

 

 

Moi qui avais volontiers entrainé ma famille aux USA dans des matchs de baseball comme facteur de compréhension et d’intégration culturelle, je dois dire qu’à mon grand étonnement les matchs de foot se regardent aussi assez bien ! Bien sûr je ne me suis pas passionnée pour les détails techniques du jeu des uns et des autres (comme le faisait mon fils), je me suis plus laissée tenter par la personnification (« tiens c’est Griezmann, star de l’Euro qui a la balle », « c’est Giroud qui vient de faire la passe », « mais qu’est-ce qu’il fait Payet ? QU’EST-CE QU’IL FAIT ?!! »). Je ne sais pas si je regarderai à nouveau d’autres matchs et de bon cœur, il y avait un effet d’entrainement pendant le mois qui vient de s’écouler (comment ne pas regarder la demi-finale France-Allemagne si on a un minimum suivi ce qui précédait ? et comment ne pas ensuite regarder la finale ?), mais j’ai été surprise par ma propre « performance » d’avoir dépassé mon rejet initial et de m’être non pas passionnée, mais fortement intéressée au foot pendant un mois. 

 

 

Finalement là comme ailleurs, on fait comme parent ce qu’on pensait ne jamais faire !

 

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.