tourisme

Ce qu’on ne voit pas forcément quand on est touriste

 

Cet après-midi je pensais à quelques échanges qu’on n’a généralement qu’en tant qu’expatrié. En effet, quand on part en tant que touriste dans un pays, il y a des situations qu’on ne rencontre jamais. Il s’agit de scènes de la vie courante qu’on règle généralement avant ou après son voyage d’agrément. Ce fut par exemple le cas quelques semaines après notre arrivée lorsque j’ai acheté un pantalon en solde.

 

 




 

Le pantalon était (presque) parfait, mais un peu trop long. Alors à la caisse j’avais demandé si on faisait des retouches dans le magasin (le mot retouches ou alteration que j’avais préalablement cherché sur mon téléphone car j’avoue qu’il ne faisait pas encore partie de mon vocabulaire courant en anglais). Il s’en était suivi un dialogue de sourd qui avait à peu près cette allure-là :


– est-ce que vous faites des retouches dans le magasin?


– um … non … je suis désolée …


– et savez-vous où je peux faire faire cette retouche?


– non désolée


Nous voilà dans un cul-de-sac. Mais j’insistais :


– oui mais dans quel type de magasin je peux trouver ce service ? (blanc…) Par exemple vous allez où pour faire faire
une retouche ?


Sa réponse :


– où est-ce que vous habitez ?


Je voyais bien-sûr le contre-sens dans lequel elle était partie mais jai répondu quand-même :


– oh … à (nom du quartier)


– je ne connais pas bien ce quartier, moi j’habite dans le downtown.


Bon elle avait fini par comprendre le sens de ma question et elle m’avait répondu les yeux arrondis d’étonnement devant tant d’ignorance : at a dry-cleaner!

Bah bien-sûr c’est évident, on fait faire ses retouches au pressing. Je ne sais pas pour vous mais moi en France je les fais faire soit directement dans le magasin d’achat, soit dans une boutique de retouches. Je ne crois d’ailleurs pas que les pressings proposent ce genre de services.


Comme quoi il est difficile de se décentrer de ses habitudes (du genre alteration = dry-cleaner) et on a vite fait de supposer que l’autre est … un peu simplet !


Oh, je ne jette la pierre à personne, je sais qu’on peut tous faire ce genre de raccourcis (j’en avais fait l’expérience il y a longtemps déjà, lors d’une autre expatriation …).


Autre situation qui au choix (et selon notre humeur du moment), soit nous faisait rire mon mari et moi, soit nous mettait en rogne : C’était lorsque nous disions poliment à notre interlocuteur « désolé(e) je n’ai pas compris » et qu’il répétait sa phrase … à l’identique, en élevant la voix et sans ralentir le débit. On avait alors envie de dire « je ne suis pas SOURD(E), je n’ai juste pas compris le mot ou pas réussi à déchiffrer le débit ! »

Bien-sûr ces situations tendent à s’estomper au fur et à  mesure que notre vocabulaire et notre niveau général d’anglais progressent.

2 Comments

  • Todd

    Although It is typical for a dry-cleaner to do "alterations" , the quality may not exactly be always the best. In fact, at least for mens clothes, at many stores (macy's, brooks brothers, etc), they will do the alterations and fittings. It's not as uncommon as your "eye-rolling" salesperson seemed to think.

  • SuperSepideh

    Oh that's interesting. And what if the store (Ann Taylor in that case) doesn't practice alteration? Actually the dry-cleaner's work was quite good and I really thought it was the only place I could have an alteration!

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